L'antisèche d'OM - PSG (0-3) : on a sans doute vu l'OM bien trop beau

L'affiche entre l'OM et le PSG, entre deux des équipes de pointe de la Ligue 1, n'a pas été à la hauteur des espérances, la faute à un tout petit OM dimanche soir en première période. Le carton rouge délivré à Amine Harit fera sans doute jaser, mais il ne doit pas occulter les immenses failles des joueurs de Roberto De Zerbi, en particulier vu le contexte et l'adversaire.

Pourquoi Letexier n'a pas été revoir le VAR ? "Avec cette règle, il y a une zone grise"

Video credit: Eurosport

Le jeu : une débâcle phocéenne de A à Z

Si on dit qu'il faut deux grandes équipes pour faire un grand match, ce Classique restera alors un petit choc tant une seule formation aura été au rendez-vous. Dès les premières séquences du match, l'OM n'a pas existé, subissant les assauts parisiens, même sans véritable avant-centre sur le terrain pour les visiteurs. João Neves a profité d'une première approximation dans la surface sur un tir repoussé par Geronimo Rulli dès la 7e minute.
L'expulsion d'Amine Harit après 20 minutes fera parler. Mais elle ne devra pas faire oublier qu'avec lui, Marseille n'a pas davantage montré offensivement, complètement privé d'opportunités. Le naufrage s'est fait plus criant quand Leonardo Balerdi a mis tout seul un centre sans danger dans ses propres filets, avant qu'à deux contre cinq dans la surface, Ousmane Dembélé et Bardley Barcola se jouent de Phocéens anesthésiés. La deuxième période n'aura été qu'une procession vers le coup de sifflet final, et un score qui aurait pu être plus lourd encore.

Les joueurs : Neves et Dembélé dominent les débats, la défense de l'OM complètement à l'envers

On pensait que le milieu de terrain marseillais pourrait regarder sans trembler celui du PSG dans les yeux, et que Paris pourrait souffrir une fois de plus sans vrai avant-centre pour peser. L'équipe de Luis Enrique a prouvé à peu près tout l'inverse. Dans un rôle de faux 9 mais vrai plaque tournante offensive, Ousmane Dembélé a collectionné les bons choix pour lui, comme pour les autres. Derrière lui sur le terrain, João Neves n'a pas du tout été débordé par l'enjeu, signant son premier but sous ses nouvelles couleurs tout en régnant dans la distribution. Bradley Barcola a marqué mais a fait preuve d'imprécision. Ce qui ne fut pas le cas de WIllian Pacho, qui a totalement éteint Elye Wahi.
picture

Stupeur au Vélodrome quand Joao Neves a ouvert le score (OM-PSG)

Crédit: Getty Images

Difficile de trouver de toute façon des individualités à sortir positivement du lot pour l'OM. L'arrière-garde a pris l'eau de toute part, et pose question sur les choix de Roberto de Zerbi face à un adversaire pareil. Lilian Brassier à gauche et Geoffrey Kondogbia en central gauche ont été invisibles. Cela aurait presque mieux valu pour Leonardo Balerdi, capitaine naufrage et auteur de ce qui restera sans doute comme une des plus grosses boulettes de la saison sur le deuxième but, avant d'être terriblement passif sur le troisième. Les leaders attendus, Adrien Rabiot et Pierre-Emile Hojbjerg au milieu, Mason Greenwood devant n'ont pas du tout pesé, l'Anglais étant même remplacé à la pause.

Le facteur X : le geste insensé de Leonardo Balerdi

Mené 0-1, à 10 contre 11, l'OM voguait déjà en vents contraires. Mais le scénario du match n'était pas alors irréversible. Sur un centre sans grand danger, et alors que Kang-In Lee est bien trop court pour pouvoir reprendre le ballon, Leonardo Balerdi vient couper la trajectoire alors que Geronimo Rulli attend juste à côté pour se saisir du ballon. Ce but-gag a mis l'OM un peu plus dos au mur, mais surtout dans un puits sans fond de doute, qui a duré jusqu'à la fin d'une première période cauchemardesque.

La stat : 4 cartons rouges en 9 matches pour Marseille

L'expulsion d'Amine Harit en première période a sans doute plombé définitivement les chances phocéennes. Même si elle peut sembler (très) contestable, elle illustre la fâcheuse habitude de cet OM 2024-2025, l'équipe la plus sanctionnée de Ligue 1 avec ce quatrième carton rouge. Les trois premiers n'avaient pas coûté trop cher, avec seul un nul concédé à 10 contre Angers. La belle série ne pouvait pas durer éternellement.

La décla : Roberto De Zerbi, entraîneur de l'Olympique de Marseille, à DAZN

La question : s'était-on trompé sur l'OM ?

Il y avait de quoi se réjouir à voir quatre équipes approcher, voire dépasser les deux points pris en moyenne par match, parmi lesquelles l'Olympique de Marseille avec ses 17 unités après huit journées. Le Classique face au leader parisien était l'occasion idéale pour cette équipe absente des joutes européennes de se frotter à du lourd, même si le PSG balbutie encore en C1. Il a montré la marge qui existe encore entre la formation de Roberto De Zerbi et le haut du panier.
Dans une rencontre où l'implication psychologique devait être à son maximum pour bien des raisons, l'OM a montré dès les premières minutes qu'il n'y était pas. Vraiment pas du tout, et dans des proportions franchement inquiétantes (25,8% de possession, 5 tirs à 18, 236 passes réussies à 818). Les Phocéens n'ont existé dans aucun secteur du jeu, autant à 11 qu'à 10, alors qu'une infériorité numérique jugée injuste aurait pu libérer davantage les joueurs locaux. Et dire que Paris n'a toujours pas été très tueur devant le but…
Le début de saison enthousiasmant a peut-être trop atténué que le calendrier de l'OM avait été relativement clément, avec Nice comme seule équipe du Top 10 au classement au moment de la rencontre. Une opposition un voire deux crans plus haut en termes d'adversité et d'intensité a montré dimanche que jusque-là, Marseille avait fait respecter la logique sur des plus faibles, et qu'il a pris le bouillon sur un plus fort.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité